(Text)
Hello everybody!
Please permit a prolonged interruption and my poor English.
◎Topic of this talk.
Now, I would like to speak on the subject of "Can zazen be a bodhisattva practice?"
I will explain this subject by dividing it into four short paragraphs.
Who is the bodhisattva?
What is the difference between a monk and an ordinary person?
Can zazen be a bodhisattva practice?
My conclusion.
There was a well-known hospital director in Japan named Shigeaki Hinohara. Dr Hinohara often talked about life expectancy in his lectures, that a life span is a time given to you and left to you. Then, he defined the term 'bodhisattva' as someone not only who uses the time left to him for himself but who also uses it for the help of others. In a word, a bodhisattva is those who use one's time for others.
When I was young, the first question I posed to the master at the Zuioji Senmon Sodo was, "What is the difference between a monk and an ordinary person?" The master replied without a pause, "We are both Bodhisattvas seeking the way." I understood immediately there was no fundamental difference between monks and ordinary persons; they were both Bodhisattvas seeking the way, the truth.
When you are practising zazen, you cannot do anything, and you cannot move or speak, and your hands are still in "Hokkaijōin." It may be good for you, but can this zazen also be helpful for others? I would like to explain why sitting without moving anywhere become bodhisattva behaviour by using three episodes.
One small example, sometimes we feel some noise when we begin to sit zazen even though we cannot hear anything else until then. It means to be opened for the world or universe when we start zazen. We always sit and practise with others even though we sit alone on a mountain. If I explained this meaning a little bit more, it would show us that the whole world would become fine when we clean a garden square. When we would clean our faces, the entire world will become clean. So, what we sit zazen is the entire world makes zazen.
The following story is from the early days of the San Francisco Zen Centre. Its founder, Shunryu Suzuki Roshi, was based on the premise of 'zazen without seeking something and without seeking enlightenment.' He had kept telling his zazen practitioner's group that zazen would not help them. One day, a practitioner asked him to tell a story at least once about how it is helpful to practise zazen. After folding his arms and thinking about it for a while, Suzuki Roshi said, "If you practise zazen, when the time comes, you will be able to respond in the best possible way.
As you know, enlightenment and salvation are the same in Buddhism. But, if you would wish for enlightenment or salvation alone, you would never reach final enlightenment or salvation. Since we exist with others, we can say our salvation and enlightenment go beyond our frame of reference or they are with others.
The orientation of being saved together with others is also said
concerning zazen as follows in the Hōkyōki, the dialogue between Dōgen Zenji and his master "Nyojō Zenji," "Tiantong Rujing," in China. That is,
"Do not forget and abandon all sentient beings in zazen.
Give every compassion not only to the person but also to the insects."
I understand that this sentence means our zazen must be the whole activity for the entire world, including ourselves and others.
The self in the presence of others
Dogen Zenji described in the "Shōbōgenzō, Genjōkōan:" 'Conveying oneself toward all things to carry out practise-enlightenment is delusion. All things coming and carrying out practise-enlightenment through the self is realisation,' according to the translation by Shohaku Okumura Roshi1. From my point of view, it means zazen is the way to true solidarity.
I want to conclude my talk by stressing that zazen is the bodhisattva practice.
Thank you very much for your kind attention.
1OKUMURA, Shohaku,” Realizing Genjōkōan,” Wisdom Publications, 2010. P.47.
(Texte)
Bonjour à tous !
Je vous prie de tolérer une interruption prolongée et mon mauvais français.
◎Sujet de cet exposé.
Maintenant, je voudrais parler du sujet "Zazen peut-il être une pratique de bodhisattva ?"
Je vais expliquer ce sujet en le divisant en quatre courts paragraphes.
(1) Qui est le bodhisattva ?
(2) Quelle est la différence entre un moine et une personne ordinaire ?
(3) Zazen peut-il être une pratique de bodhisattva ?
(4) Ma conclusion.
Il y avait un directeur d'hôpital bien connu au Japon, nommé Shigeaki Hinohara. Le Dr Hinohara parlait souvent de l'espérance de vie dans ses conférences, qu'une durée de vie est un temps qui vous est donné et qui vous est laissé. Il a ensuite défini le terme "bodhisattva" comme une personne qui consacre le temps qui lui reste non seulement à elle-même, mais aussi à aider les autres. En un mot, un bodhisattva est celui qui consacre son temps à aider les autres.
Quand j'étais jeune, la première question que j'ai posée au maître du Senmon Sodo de Zuioji était : "Quelle est la différence entre un moine et une personne ordinaire ?" Le maître a répondu sans hésiter : "Nous sommes tous deux des bodhisattvas qui cherchons la voie." J'ai immédiatement compris qu'il n'y avait pas de différence fondamentale entre les moines et les personnes ordinaires ; ils étaient tous deux des bodhisattvas cherchant la voie, la vérité.
Lorsque vous pratiquez zazen, vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez ni bouger ni parler, et vos mains sont toujours en position de "Hokkaijōin". C'est peut-être bon pour vous, mais ce zazen peut-il aussi être utile pour les autres ? Je voudrais expliquer pourquoi s'asseoir immobile sans aller nulle part devient un comportement de bodhisattva en utilisant trois épisodes.
Un petit exemple, on entend parfois une sorte de bruit quand on commence à s'asseoir en zazen, même si nous ne pouvons rien entendre d'autre jusqu'à ce moment-là. Cela signifie que nous sommes ouverts au monde ou à l'univers lorsque nous commençons zazen. Nous nous asseyons et pratiquons toujours avec d'autres personnes, même si nous sommes assis seuls sur une montagne. Si je m’étendais un peu plus sur cette signification, cela nous montrerait que le monde entier devient beau lorsque nous nettoyons un carré de jardin. Lorsque nous nettoyons notre visage, le monde entier devient propre. Donc, ce que nous faisons assis en zazen, c'est le monde entier qui fait zazen.
L'histoire suivante date des débuts du Centre Zen de San Francisco. Son fondateur, Shunryu Suzuki Roshi, partait du principe de "zazen sans rechercher quoi que ce soit et sans rechercher l'éveil". Il n'avait cessé de répéter à son groupe de pratiquants de zazen que le zazen ne les aiderait pas. Un jour, un pratiquant lui a demandé de raconter au moins une fois une histoire sur l'utilité de la pratique de zazen. Après avoir croisé les bras et réfléchi un moment, Suzuki Roshi a dit : "Si vous pratiquez zazen, le moment venu, vous serez en mesure de répondre de la meilleure façon possible."
① Comme vous le savez, l'éveil et le salut sont identiques dans le bouddhisme. Mais, si vous souhaitez l'éveil ou le salut pour vous seul, vous n'atteindrez jamais l'éveil ou le salut final. Puisque nous existons avec d'autres, nous pouvons dire que notre salut et notre éveil vont au-delà de notre cadre de référence ou qu'ils se réalisent avec les autres.
② En ce qui concerne zazen, la perspective d'être sauvé ensemble avec les autres est également exprimée comme suit dans le Hōkyōki, le dialogue entre Dōgen Zenji et son maître "Nyojō Zenji", "Tiantong Rujing", en Chine. C'est-à-dire,
"N'oubliez pas et n'abandonnez pas tous les êtres sensibles en zazen.
Donnez toute votre compassion non seulement aux personnes mais aussi aux insectes."
Je comprends que cette phrase signifie que notre zazen doit être l'activité totale pour le monde entier, les autres et nous-mêmes y compris.
③ Le soi en présence des autres
Dogen Zenji décrit dans le " Shōbōgenzō, Genjōkōan " : " Se diriger vers toutes choses pour réaliser la pratique-éveil est l'illusion. La venue de toutes choses et la réalisation de la pratique de l'éveil à travers le soi est la réalisation ", selon la traduction de Shohaku Okumura Roshi1. De mon point de vue, cela signifie que zazen est la voie de la vraie solidarité.
Je veux conclure mon exposé en soulignant que zazen est la pratique du bodhisattva.
Merci beaucoup pour votre aimable attention.
1OKUMURA, Shohaku, " Realizing Genjōkōan ", Wisdom Publications, 2010. P.47.
(テキスト)
皆さん、こんにちは。
しばらくの間、(この法話を)中断しておりましたことと、私の拙い英語をお許しください。
◎今回のテーマ。
さて、今回は「坐禅は菩薩の修行となり得るか」というテーマでお話ししたいと思います。
このテーマについて、4つの短いパラグラフに分けて説明します。
(1) 菩薩とは?
(2) 「いかなるかこれ出家と在家の違い?」
(3) 坐禅は菩薩の修行となり得るか?
(4) 私の結論
日本に日野原重明という有名な病院長がいました。日野原先生は講演の中で、寿命とは自分に与えられた時間であり、自分に残された時間であるということをよく話されました。そして、自分に残された時間を自分のために使うだけでなく、他人のために使う人を「菩薩」と定義されました。つまり、菩薩とは、自分の時間を他の人のために使う人のことを言います。
若い頃、瑞応寺専門僧堂で初めての禅問答は「いかなるかこれ出家と在家の違い?」というものでした。この問いかけに対して、お師匠様は間髪入れず、「ともに道を求める菩薩なり」とお答えくださいました。その瞬間、私は、出家と在家に根本的な違いはなく、ともに道、真理を求める菩薩であることに思いが至りました。
坐禅をするときは、何もせず、動かず、声も出さず、手は「法界定印」のままです。自分にとっては良いことかもしれませんが、この坐禅は他の人にとっても役に立つものなのでしょうか。なぜ、どこにも動かずに坐ることが菩薩行になり得るのか、3つのエピソードで説明したいと思います。
小さな例ですが、坐禅を始めると、それまで何も聞こえないのに、何か物音を感じることがあります。これは、坐禅を始めるとき、世界や宇宙に対して自己が開かれていくことを意味しています。山の中で一人坐っていても、必ず誰かと一緒に坐って修行していることになります。ここのところをもう少し説明すると、庭の一角をきれいにすると、全世界がきれいになるということです。私たちが顔をきれいにすると、世界全体がきれいになるということです。つまり、私たちが坐禅をすることは、世界全体が坐禅をするということなのです。
次の話は、サンフランシスコ禅センターの初期の頃のお話です。創設者である鈴木俊龍老師は、「無所得無所悟の坐禅」を強調していました。鈴木老師は、参禅者のグループに、「坐禅をしても何にもならない」と言い続けていました。しかし、ある日、一人の参禅者から「(これだけ自分たちが一生懸命坐禅をしているのだから)、坐禅をしていると何か良いことがあると、一度でいいから話してほしい」と頼まれました。鈴木老師はしばらく腕組みをして考えた後、「(そうだな、)坐禅をやっていれば、いざという時に、最善の対応ができるようになる」とおっしゃいました。
①ご存知のように、仏教では悟りと救いは同じものです。しかし、一人で悟りや救いを求めても、最終的な悟りや救いに至ることはできません。私たちは他者と共に存在しているのですから、救いも悟りも自分の枠を超えたもの、他者と共にあるものと言うことができるでしょう。
②他者と共に救われるという志向性は、坐禅に関しても次のように言われています。
道元禅師と如浄禅師との対談の記録、『宝慶記』の中で、坐禅について次のように述べられています。すなわち「坐禅の中において、衆生を忘れず、衆生を捨てず、乃至、虫までも常に慈念を給し、誓て済度せんと願ふ。」とあります。この文章は、私たちの坐禅が、自分も他人も含めた世界全体に対する活動でなければならないということを意味していると私は理解しています。
③ 他者あっての自分
道元禅師は『正法眼蔵・現成公案』の中で、「自己をはこびて万法を修證するを迷とす、万法すすみて自己を修證するはさとりなり」と述べられています。 私の立場からすると、坐禅は真の連帯への道であるということです。
坐禅は菩薩の修行であるということを強調して、私のお話を締めくくりたいと思います。
ご清聴どうもありがとうございました。